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about

On porte un masque, tellement longtemps qu'il finit par fusionner avec son visage.
On porte une armure, tellement longtemps qu'on oublie comment on fait pour marcher sans.
On se plie à ce qu'on s'imagine que les autres ont envie de voir, tellement longtemps qu'on n'a plus qu'une très vague idée de qui on est.
On cherche la validation de celleux qui ne nous la donneront qu'au prix de notre âme, jusqu'à être plus effrayé par qui nous sommes que par ce que nous nous sommes faits devenir.

Mais si on a de la chance, un jour le masque ne tient plus vraiment, l'armure se déglingue, des morceaux commencent à tomber et on est nu. Nu comme le crabe en pleine mue. Perdu comme le poisson échoué sur la grève. Paniqué comme le mouton qui voit s'approcher le couteau.

Alors on donnerait tout pour retrouver son masque, son armure. On récupère les morceaux, on les fait tenir avec de la ficelle, du papier collant, du ruban pour cadeaux, peu importe. On prend la pilule bleue.

Et pourtant, si on accepte de s'avancer nu, ce qui nous attend, ce n'est pas la mort, mais la vie.

J'ai porté une armure pendant 45 ans. Ca ne fait pas si longtemps que j'ai commencé à m'en défaire. Je ne suis pas au bout du chemin, mais suffisamment pour savoir que jamais, quel qu'en soit le prix, je ne retournerai là-bas.

lyrics

J’ai toujours fait comme on m’a dit,
J’ai tout bien fait comme il fallait
Toujours bien marcher dans les clous,
Bien colorier dans les lignes
J’ai toujours fait comme on m’a dit,
En soldat presque parfait
J’ai travaillé comme un fou
Pour respecter les consignes

J’ai bien lu le mode d’emploi,
Croyant qu’un jour je finirais
Par comprendre les pourquois,
Par me dire que c’était vrai
Par y croire moi aussi,
Par dire qu’ils avaient raison
Ces grands messieurs semblaient si
A l’aise dans leurs convictions

Complice

Frère, si tu savais comme j’enrage de pas l’avoir écoutée
Cette petite voix dans mon cœur qui toujours me répétait
D’avoir un poil de courage et de les envoyer bouler
Tous ces doctes arnaqueurs et leur discours frelatés
Souvent j’ai envie de vomir, de rugir ou de pleurer
Quand j’arrive pas à dormir et qu’il revient pour me hanter
Ce petit garçon qui rêvait de tendresse et de douceur
Que j’ai lentement suicidé pour faire place à la torpeur

Complice

Là où je suis j’ai un peu plus d’hier que de lendemains
Et l’armure que je me suis faite, je peux plus la supporter
Je ne respire quasiment plus, je sens à peine mes mains
Le casque m’écrase la tête, la rouille m’empêche de marcher
Mais le cadenas est inviolable, la mécanique en est grippée
La clef en reste introuvable, et je reste bien élevé.
Mais cette fois-ci je crie « non ! » et même si je dois en crever
Je retrouverai ma voix, mon nom, mieux vaut même trop tard que jamais

Plus jamais complice

Au pire si je trouve pas la force de sauver ce qui reste de mon âme
Je peux au moins couper la chaîne, je peux arrêter la spirale
S’il ne reste de moi qu’une écorce et qu’en route je perds ma flamme
Cette mort molle dans mes gènes trouvera en moi son point final.
S’il y a un gamin qui m’écoute, envoie-les bien chier tous ces cons
Offre-toi des fleurs et des doutes, n’aie jamais peur d’une question
Mets pas ton cœur dans de l’acier c’est une arnaque, un sabotage,
Aime, c’est la seule vérité, le reste c’est que de l’enfumage.

Ne deviens pas complice

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The Imaginary Suitcase Nivelles, Belgium

Folk/singer-songwriter duo led by a grumpy Belgian guy voicing his considerations about life, death, and the confusing bits inbetween.

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